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Département Hérault
10 septembre 2008

Les orages d'automne dans l'Hérault

Comme dans tout le Bas-LanguedocBas-Languedoc, les orages d'automne après la longue période de sécheresse de l'été ont une violence soudaine et provoque de véritables désastres. La haute barrière des Cévennes de la Séranne - de l'Espinouse brusquement dressée au-dessus de la dépression méditerranéenne appelle dans les bassins des torrents qui en descendent des condensations inouïes.
L'intensité de ces averses dépasse de loin celle qui est considérée en France comme torrentielle ; bien plus, elles comptent parmi les plus fortes que notre globe reçoive. Le record du monde de la pluie journalière a été jusqu'ici enregistrée à TcherrapundjiTcherrapundji, dans l'Inde, le 14 juin 1876, il tomba à cette station 1 m 036 d'eau atmosphérique ; ce record est approché par l'extraordinaire pluie cévenole de 950 millimètres observée à Valleraugue (dans la haute vallée de l'Hérault au nord de Ganges) le 28 septembre 1900 et l'averse célèbre du 10 octobre 1827 notée à Joyeuse en Ardèche par M. de Montravel donna 791 millimètres.
Le 1er octobre 1865 il tomba à VilleneuvetteVilleneuvette, près de Clermont l'Hérault 185 mm d'eau en 2 heures ; 233 mm en 7 heures à Montpellier le 11 octobre 1862.
Les orages provoquent des crues soudaines et certains torrents de nos Cévennes roulent autant d'eau que de grands fleuves. En octobre 1868 l'Hérault s'éleva à 13 mètres et en septembre 1875 à 12 mètres au pont de Gignac, dont le débouché est pourtant de 88 mètres. L'Hérault roula en 1868 et 1875 à Gignac des débits voisin de 3 500 à 3 800 mètres cubes, c'est-à-dire plus que le Rhin (2 210 mètres cubes), 10 fois plus que la Seine à son embouchure (300 mètres cubes).
Les crues des rivières cévenoles atteignent ces débits énormes avec une rapidité foudroyante. En quelques heures, elles parviennent à leur maximum, puis elle s'affaissent et s'écoulent. Elles font souvent irruption dans le lit des rivières, à la manière d'un raz de marée.
Les désastres qui en résultent sont terribles. C'est un affluent de l'Orb, la VernazobresVernazobres, jusqu'alors considéré comme inoffensif, qui causa le plus terrible désastre dont on ait conservé le souvenir dans la région. Pendant la nuit du 12 au 13 septembre 1875, il envahit la bourgade de St Chinian, au milieu de laquelle il coule, et s'éleva à une hauteur telle qu'il leur emporta une partie des maisons ; 100 habitants furent noyés ou écrasés. Les crues de cette année-là causèrent des pertes totales évaluées à 3 millions.

Recueil des travaux de l'Institut de Géographie Alpine - 1919 -

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