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Département Hérault
11 janvier 2007

Johnny Hallyday et la presse

Oncle Picsou

Johnny Halliday s'exile en suisse. Le malheureux réfugié s'en expique : il serait si accablé d'impôts qu'il n'aurait quasiment plus de quoi nourrir sa famille. L'an dernier, en effet, il aurait gagné environ six millions d'euros. Là-dessus, dit-il, le fisc me prend soixante-dix pour cent.

Un tas d'inutiles

Le calcul est faux : avec le vote du "bouclier fiscal", l'impôt total, impôt sur les grandes fortunes compris, ne peut plus dépasser un maximum de 60 % du revenu, quel que soit ce revenu. Monsieur Breton, ministre des Finances, a d'ailleurs invité Johnny à passer le voir pour le lui expliquer. N'importe, réplique Johnny : avec 200 000 euros par mois -pour lui seul le salaire de 180 smicards-, comment joindre les deux bouts ? Comment entretenir le yatch, les propriétés, les domestiques, alors que l'Etat, lui, gaspille ce bel argent à rétribuer stupidement des infirmières, des enseignants, des pompiers, un tas d'inutiles ? (je ne serais pas tout à fait aussi tranchante, j'ajoute un petit bémol : il fait travailler des gens lui aussi, et le commerce, si certains fabriquent des yatchs, pour que ces gens là vivent; il faut bien que d'autres les achètent !?)

Trou perdu

Mais il est une chose à quoi ce grand patriote n'a pas songé. Gstaad, l'endroit où il sera obligé de résider au moins la moitié de l'année, sous peine de perdre cet avantage fiscal, c'est un trou perdu. Il ne s'y passe strictement rien. On y parle une variante locale de l'allemand, incompréhensible à Johnny qui parle déjà difficilement le français. Le village est enseveli sous la neige la plupart du temps et si on n'aime pas pratique le ski de fond en solitaire on s'y ennuie à mourir - ce sont les journaux suisses eux-mêmes qui le disent. Johnny, tel Onc'Picsou, y passera ses journées à se rouler dans son tas d'or et à contempler ses beaux billest à l'intérêt général. Et nous, pauvres mais heureux, nous resterons ici et nous nous amuserons bien pendant ce temps. Michel CRESPY

Article paru dans la Gazette de Montpellier

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