CAUX - Coutumes et Mariages
Une jeune fille qui avait été séduite, accusant publiquement son séducteur, le faisait condamner à entretenir son enfant.
Le plus souvent des mariages s'ensuivaient ; nous faisons connaître les formalités qui avaient lieu à ce sujet.
Le 13 avril 1700 Gabriel Pibre et Jeanne Clément obtinrent des dispenses pour leur mariage, afin de faire cesser leur position, attendu que Clémence s'étant trouvée enceinte des oeuvres de Pibre, avait eu un enfant qu'il fallait légitimer.
Le 19, le père Pourquier, supérieur de la mission à Caux, les reçut devant la porte de l'église, pieds nus, la torche à la main, leur fit faire pénitence publique et demander pardon à toute la paroisse des suite de scandale qu'ils avaient donné ; ensuite ledit Pibre ayant présenté le petit enfant, qu'il tenait dans ses bras, déclara au père Pourquier qu'il le reconnaissait comme le sien, en face de notre mère la sainte-église.
Introduits dans le sanctuaire, en présence de tout le peuple assemblé pour la messe, ils furent publiquement interrogés et, après avoir donné leur mutuel consentement, le prêtre les déclara joints par les sacrés liens du mariage, toutes formalités requises ayant été observées ; seule la bénédiction nuptiale ne leur ayant pas été donnée, comme indignes de la recevoir en ce moment, et qui leur serait administrée lorsqu'ils l'auraient méritée par une conduite exemplaire.
Le père Pourquier célébra la messe du jour et recommanda aux fidèles de prier Dieu en faveur des nouveaux mariés
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