Jean Antoine Injalbert
Jean Antoine Injalbert né en 1845 à Béziers fut élève de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il obtint le prix de Rome en 1874 avec une Douleur d'Orphée ; il donna au Salon en 1877 un grand bas-relief la Tentation , en 1878 il exposa un Christ en croix (au musée de Reims) morceau énergique, dramatique de conception, souple et délicat d'exécution.
Injalbert a le don de la vie, parfois exubérante ; une fougue qui approche souvent de la puissance ; un premier jet d'improvisation heureux, volontiers décoratif. Ses marbres définitifs gardent l'accent d'une maquette emportée. Tel est sourtou le Titan qui décore une grande fontaine de Béziers. Pourtant, l'artiste sait parfois serrer la forme ; son Hippomène (1886) au musée du Luxembourg est fin, nerveux et sobre.
Citon : l'Hérault, l'Orb, le Lez pour le vestibule de la Préfecture de Montpellier ; les deux groupes d'Enfants aux lions pour la promenade du Peyrou ; le fronton du théâtre de Montpellier. Cette tendance au style décoratif le désignait pour l'exécution de monuments. De là les quatre figures féminines du Pont Mirabeau à Paris (1897), le monument de Molière à Pézenas (1897), le fronton du Petit Palais de l'Exposition de 1900 qui groupe la Seine, Paris, les arts et les figures symboliques des deux mers, enfin le Monument aux Morts dans le jardin des Poètes à Béziers.