Nous sommes le premier bruit du jour
Autrefois, au lieu d'un moteur, les gens entendaient le grelot de l'âne attelé au tombereau :
"Balandrin-balandran ! Balandrin-balandran !"
C'était peut-être plus agréable, mais la toilette de la ville prenait plus longtemps. Et Montpellier n'était pas aussi grand qu'aujourd'hui. Maintenant, il y a moins de poésie... mais il y a davantage d'ordures.
Alors, quand un peu plus tard je vois toutes ces lumières allumées dans les maisons, cela me laisse rêveur, et je pense :
"Tiens, ils sont en train de se parfumer... Mais ici, ça ne sent pas la rose !"
Vous vous demandez peut-être depuis quand on se préoccupe de ramasser les détritus dans les rues ? Sachez que ça ne date pas d'hier.
Montpellier a environ mille ans. Mille ans que le Clapàs se lave les pieds dans le Verdanson !
Eh bien, voilà au moins huit cents ans que les autorités municipales répètent : "Gens de Montpellier, gardez votre ville propre !"
C'est ainsi qu'en 1205 il fallut nommer deux employés "pour garder les rues".
Un vieux registre en occitan précise :
1 - Les rues et les murs en ruines, les égouts, voies et fossés seront aménagés et améliorés.
2 - Les tas de fumier seront transportés hors de la ville.
3 - Que personne n'ose élever les porcs dans l'enceinte de Montpellier.
Il n'y a plus e porc, non, mais il y a des chiens qui font partout. Et ne reste-t-il pas quelques petits cochons ?