Les subventions royales
Au XVIIIe siècle, le charbon extrait des mines "sauvages" était surtout utilisé par les distillateurs de vins, les teinturiers et de multiples "fabriques". C'est ainsi que les mines de charbon de terre du Vigan alimentaient en combustible les fabriques de Ganges et de Montpellier. Au cours du siècle et à la suite d'un arrêt de la production, les industries locales durent faire venir le charbon de Marseille et en payant le prix fort. Pour remédier à cette aberration économique, un sieur Nicolas, de nationalité allemande et entrepreneur de mines au Vigan, vint taper à la porte des États du Languedoc pour demander des sous, des subventions, du secours. L'appel fut entendu. Le 2 janvier 1787, il était temps, les États lui accordèrent une gratification annuelle de 2 400 livres et pendant 8 ans à condition qu'il exploite et débite 40 000 quintaux la première année, 50 000 ma deuxième, 60 000 la troisième et les suivantes. L'effet de cet encouragement à la production se fit vite sentir : le prix du charbon de terre passa, à Montpellier, de 45 et 50 sols à 25 et 30 sols. Un même prêt et aux mêmes conditions fut également accordé au Sieur Blonde qui exploitait les mines de charbon de terre de Ségur dans le diocèse de Narbonne.
Image : La descente au fond (XIX siècle)