Ostréiculture et mytiliculture
Le goût pour la bonne chère a, depuis la plus haute Antiquité, poussé d'abord les Grecs, puis les Romains et les Gallo-Romains sur les rivages de l'étang de Thau, à la recherche de ces coquillages aux saveurs iodées, les moules et les huîtres. Depuis, les techniques de leur élevage en milieu marin ont évolué et leur production a assuré la renommée de Bouzigues. L'ostréiculteur nous offre ses huîtres dans l'abri (provisoire) de leur coquille tandis que le mytiliculteur élève ses moules agglutinées en grappes luisantes. L'huître plate, vivipare, libère plusieurs centaines de milliers de larve qui partent immédiatement à la recherche d'un support. L'huître creuse, ovipare, pond plusieurs millions d'oeufs qui seront fécondés au gré des courants. Pour les deux groupes, quelques dizaines d'individus, seulement, entameront leur croissance. Les naissains d'huîtres plates et creuses, sont retenus prisonniers avec du ciment, sur des cordes immergées où ils vont engraisser. En deux ou trois ans, les coquillages atteignent la taille à laquelle ils sont commercialisés. Les moules sont, elles aussi, élevées en pleine eau, sur des cordes reliées par des noeuds et formant des poches dans lesquelles le naissain est introduit. En filtrant plusieurs litres d'eau par jour, la moule engraisse pour devenir cette boule de chair savoureuse recroquevillée dans sa coquille béante.