La Méridienne
C'est un pont de béton dressé sur ses piliers
Aux lignes épurées qui franchit singulier
Le fleuve émeraude en sa large vallée
Reflétant sur son cours l'imposante culée.
Bien ancré sur les rives il flotte vaporeux
Ouvrant majestueux cet horizon heureux
D'un bourg brumeux serti de moult vestiges
Fier de son passé aux somptueux prestiges.
Le tapis d'enrobé s'étire dédaigneux
Caressant Puech Courbi et son profil marneux
Livrant sur son tracé des secrets inouïs
Quand le soleil levant au loin vous ébloui.
La A 750 a choisi son parcours
Poursuivant son chemin sans halte ni détours
Perforant insensible les bois de chênes verts
Créant sur sa trouée de tragiques déserts.
Et en un tour de mains
Avide de soleil
La cohue cahotante aux moteurs endiablés
Impatiente fuira vers les plages ensablées
Traversant les garrigues aux puissants genêts d'or
Charriant en cohorte les blonds conquistadors.
Bataves ou germains
Plein de morgue et d'orgueil.
Jean-Marcel JOVER - Maire de Gignac