Les terreurs des petits Languedociens
Quand il fallait faire peur aux enfants pour s'en faire obéir, les parents du Languedoc avaient d'autres épouvantails à brandir que l'ogre traditionnel. Ils disaient aux petits que, s'ils sortaient tard, après l'Angélus, la Marrochina (bélier-chienne) leur sauterait sur le dos ; que, s'ils se penchaient trop pour regarder au fond du puits, ils y seraient attirés par le regard du basilic , que, s'ils étaient méchants, ils seraient emportés par la Cachaviélha (sorte de sorcière) ou par la Cambacrusa (une jambe crue qui marche toute seule dans les rues) ; que, s'ils traînaient trop sur les routes, ils seraient enlevés par les boemians ; enfin que, s'ils jouaient trop prés des rivières, ils y seraient emportés par les fées, fadas, breèishas, encantadas.