Couic
18 février 1843, à Pézenas. Sur le planol, devant 20 000 personnes, exécution du bandit Jean Pomarèdes "la canaille de Caux" auteur de 58 agressions, 35 tentatives de vol, 5 tentatives d'assassinat dont 3 réussies. Il est onze heures du matin, ce samedi, jour de marché. Pomarèdes demande une tasse de café, le boit lentement et racle consciencieusement le sucre collé au fond à l'aide d'une petite cuillère. Il dit : "Je voudrais avoir les mains coupées". Il embrasse l'abbé Cellier qui lui enlève son bonnet noir de condamné. Il se jette sans hésitation sur la planche ; elle bascule ; le couperet tombe. Il est onze heures et quart. Il sera enterré à côté d'un autre condamné guillotiné en 1815, sur le pas de la porte du cimetière local pour que tous les passants marchent sur son cadavre. Une demoiselle Rigal dite "La Sainte" sera inhumée selon ses voeux auprès de lui plusieurs années plus tard.