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Département Hérault
18 janvier 2007

La Via Domitia

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Plus d'infos sur le site : viadomitia.org


A droite : traces de la via domitia au Col de Panissars dans les Pyrénées Orientales (66)

A 25 kms à l'ouest de Nîmes dans le Gard (30), sur la commune de Villetelle dans l'Hérault (34) se trouve le sit e d'Ambrussum, lieu exceptionnel où se sont rencontrées les civilisations gauloise et romaine, autour de la Via Domitia.
A l'origine, une ville haute, l'oppidum, protégée par son rempart gaulois du IIIe s. av. J.-C. La technique indigène de construction en pierre sèche était alors à son apogée : l'enceinte, de plus de 5 mètres de large et de 6 à 7 mètres de haut, mesura jusqu'à 900 m de long au IIe s. av. J.-C. Si le mode de construction fut conservé, l'arrivée des Romains modifia le plan des maisons qui suivit alors celui des domus romaines : plan orthogonal, à pièces multiples, centré autour d'un péristyle et d'une cour intérieure. La via Domitia, pavée, montait vers la ville haute.
En raison de l'extension du trafic routier, la ville s'étendit rapidement au pied de l'oppidum, vers le Vidourle, au débouché du pont Ambroix, le plus célèbre des ponts romains du sud de la France, qui permettait à la Via Domitia d'enjamber le fleuve. Long de près de 180 m, l'ouvrage comptait onze arches à l'origine, est représentatif des ponts romains languedociens, très allongé, dans le but de franchir les petits fleuves côtiers sujets aux crues. Les ingénieurs le bâtirent en grand appareil, c'est-à-dire avec de grands blocs de pierre extraits des carrières de la région nîmoise, de la même manière que les édifices et ouvrages d'art de la province, que ce soit l'amphithéâtre de Nîmes ou le Pont du Gard. Malgré les ouïes percées dans les écoinçons (partie situé entre deux arches) pour éviter de faire barrage, l'eau emporta les arches pour n'en laisser qu'une,Num_riser0011 plantée au beau milieu du fleuve. Contrairement aux ponts romains de Sommières (Gard) ou de Béziers (Hérault), sans cesse reconstruits et consolider pour supporter la circulation, cette arche unique présente un intérêt architectural particulier : elle permet en effet d'observer le méthode de construction et d'assemblage des matériaux, et le lien entre le pont, la route et le fleuve. Utilisé au Moyen Âge, avant d'être partiellement démantelé par les habitants des alentours, fréquenté par les visiteurs, et les artistes dès le XVIe s., le pont fut classé Monument historique en 1840. (vers 1850 Gustave Courbet peignit le pont qui comptait encore deux arches) Quant à la ville basse, les découvertes des archéologues permettent de supposer qu'elle était un élément du relais routier qui bordait la Via Domitia. On peut voir aujourd'hui une porte de la rue principale, ainsi que des vestiges d'une maison romaine.

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