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Département Hérault
30 novembre 2006

Un charivari à Gignac au XIII siècle

saturnin14

(Mémoire du Chevalier de Laures)
Le charivari défendu par les ordonnances, souvent toléré dans les principales villes de la province, est un divertissement bizarre recherché de nos habitants. Ils promènent dans les rues le simulacre des personnes qui convolent à de secondes noces. Une troupe de jeunes gens, connue sous le nom de "cour coculaire", forme un cortège nombreux. Elle a à sa tête des suppôts qui donnent du cor de mer, d'autres qui portent de grandes cornes de bouc qu'ils font baiser en signe de fraternité de cocuage aux hommes mariés qu'ils rencontrent sur leur chemin. Un (faux) viguier, un juge, un greffier, des huissiers (fictifs) les accompagnent. Arrivés à la porte des nouveaux conjoints, ils écoutent les plaignants, donnent des sentences et dressent les procès de ceux qui contreviennent aux règlement qu'ils se sont imposés. Brocarts, huées, chansons ne sont pas ménagés. Le menu peuple en fait le refrain au bruit confus des poêles ? des chaudrons ? des marmites et des clochettes. Les charivaris pouvaient aller très loin et durer toute une année. A Gignac même, un jeune marié poursuivi jusque sur le toit de sa maison et abondamment insulté par le tuyau de la cheminée, en mourut "consummé de chagrin". La maison de ceux qui osaient protester était tapissée de têtes de mules, de mâchoires d'âne, de cornes de bouc et de carcasses d'animaux... (charmant, tout cela) Ce siècle-ci, est tout de même, plus discret....

http://nilemerald.canalblog.com

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